Lire une partition de piano
Apprendre à lire une partition de piano n’est pas bien différent de l’apprentissage de la lecture des mots ; avec un entraînement régulier, vous trouverez cet exercice de plus en plus naturel et développerez certains réflexes.
Une partition de piano est composée de deux portées l’une au-dessus de l’autre. Une portée est un regroupement de 5 lignes horizontales. Lire une partition se fait de gauche à droite, ainsi des notes situées l’une au-dessus de l’autre se jouent simultanément. La portée du haut désigne généralement les notes à jouer avec la main droite, et celle du bas est plutôt réservée à la main gauche.
Les notes sont représentées sur une partition par des ronds, noirs le plus souvent, situés entre deux lignes d’une portée ou sur une ligne. En progressant ainsi note par note le long de la portée en montant on rencontre les notes do, puis ré, mi, fa sol, la si, do, ré, etc.
La portée en clef de sol
La portée du haut est en clef de sol, son symbole se situe au début de chaque portée, c’est-à-dire tout à gauche de la partition. Il permet de repérer l’étage de la note sol, qui se situe au centre du symbole (sur la deuxième ligne à partir du bas de la portée). On peut ainsi en déduire qu’au-dessus du sol viennent les notes la, si, do, ré, mi, fa, sol, etc tandis qu’en dessous du sol viennent les notes fa, mi, ré, do, si la, sol, etc. Ces séries de notes se prolongent à l’infini et on peut retrouver ainsi le nom de notes se situant très bas ou très haut en dehors de la portée.
La portée en clef de fa
La portée du bas est elle en clef de fa. Vous l’aurez sûrement deviné, le centre de son symbole au début de la portée, c’est-à-dire tout à gauche de la partition, permet de repérer l’étage de la note fa (sur la deuxième ligne à partir du haut de la portée). On peut ainsi déduire qu’au-dessus du fa viennent les notes sol, la, si, do, etc et en dessous les notes mi, ré, do, si, la, etc.
Et sur le clavier, ça donne quoi ?
Vous êtes désormais capable de lire les notes sur une partition de piano que vos mains droites et gauches doivent jouer. Pour pouvoir maintenant les repérer sur le piano, il suffit de savoir que le do situé sur l’interligne imaginé en prolongeant le bas de la portée en clef de sol est le même que le do situé sur l’interligne supplémentaire imaginé si l’on prolonge vers le haut la portée en clef de fa… Et ce do est celui du centre de votre piano ! On comprend ainsi que plus on « monte » dans la portée en clef de sol, plus on se déplace sur les notes de la partie droite du piano par rapport à ce do central, et plus on « descend » dans la portée en clef de fa, plus on joue des notes se situant sur les touches de la partie gauche du piano.
En ce qui concerne les notes, vous aurez remarqué qu’elles sont présentées sous des formes différentes. Chaque rond possède une queue, située indifféremment vers le haut ou le bas. Suivant que cette queue soit un simple trait ou liée voire doublement liée à une autre note, ces signes sont des indications rythmiques. La compréhension du rythme d’un morceau et donc du tempo auquel le jouer est définit par la signature rythmique.
La signature rythmique
Elle est constituée de deux chiffres, l’un au-dessus de l’autre, en début de partition et parfois dans le morceau et permet de connaître la durée d’une mesure.
• Le chiffre du haut indique le nombre de temps par mesure.
• Le chiffre du bas indique la durée d’un temps.
Par exemple, une mesure 5/4 en début de portée signifie que le morceaux compte 5 temps par mesure et qu’un temps correspond à une noire (car en solfège le chiffre 4 est par convention attribuée à la noire).
Pour déchiffrer à quelle durée exactement correspond le chiffre du bas, voici l’explication de ceux que vous pourrez trouver :
– 4 : le temps de base est la noire (c’est-à-dire que 1temps = 1 noire)
– 8 : le temps de base est la croche
– 16 le temps de base est la double-croche
– 32 : le temps de base est la triple-croche
– …
Pour connaître la durée de jeu, il faut comprendre les signes qui représentent ces notes. Voici le tableau de ces notations :
S’ajoutent, en allant plus loin dans les détails, les dièses (#) et les bémols (b) que l’on peut trouver juste à gauche d’une note. Ils signifient que la note concernée doit être jouée un demi-ton plus aigu (dans le cas d’un #) ou un demi-ton plus grave (dans le cas d’un b). Concrètement, on « augmente d’un demi-ton » en jouant la touche, noire ou blanche, située directement à droite de la note de départ.
Les silences
Il ne vous reste plus qu’à connaître une dernière famille de notation dans une partition : les silences.
Les silences sont marqués par des symboles qui correspondent à une certaine durée pendant laquelle le musicien doit cesser de jouer, c’est-à-dire relâcher les touches sur lesquelles il appuyait précédemment. Si vous avez bien retenu les différentes notes qu’on peut trouver dans une partition et leur durée (cf tableau ci-dessus), il ne vous sera pas bien plus compliqué de comprendre la signification des silences car chacun d’eux correspond à une note (cela signifie que la batteur cesse de jouer pendant une durée égale à celle de jeu de la note).
Ainsi on a :
Vous êtes prêts !
Vous avez désormais les outils pour distinguer les différents éléments présents sur une partition et comprendre leur fonction. Si votre curiosité est la même, vous pouvez vous mettre à la pratique en lisant des partitions simples et en commençant par jouer des accords de référence, suffisants pour accompagner de nombreuses chansons (voir article les principaux accords au piano). Pour parvenir à déchiffrer intégralement les partitions de piano les plus noircies, les professeurs de Carpe Dièse sont là pour vous apprendre, à votre rythme, les secrets de cet instrument !